L'ESTHÉTIQUE LOW-TECH

L'esthétique des low-tech existe-t-elle ?
Pour moi, elle tient en deux mots : transparence et brut.

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La transparence : câbles apparents, mécanique dévoilée, carter absent. Les low-techs cherchent avant tout à montrer l'intérieur des objets qui nous entourent afin de les rendre accessibles au plus grand nombre. La transparence, c'est l'esthétique de l'honnêteté, la beauté de la machine. Petite anecdote, les premiers iMac étaient munis d'un carter translucide afin de dévoiler la technologie au plus grand nombre. C'est un choix esthétique qui est loin d'être anodin. La marque à la pomme a ensuite fait le choix de cacher les composants derrière un carter lisse et opaque en aluminium, voilant ainsi ce qui devait rester la propriété de l'entreprise.

Le brut : esthétique bricolée, assemblages approximatifs, boulons apparents… L'esthétique des low techs c'est aussi la beauté brute et la simplicité. En termes de référence de design, on pourrait avoir en tête la radio Tin Can de Victor Papanek qui rendait accessible l'information à n'importe qui en permettant aux sans domicile fixe de bricoler une radio de fortune à partir d'une boîte de conserve, de cire et de fil de cuivre pour seulement 9 cents. Il en résulte un objet à l'esthétique énigmatique et brut. Je vous conseille d'aller faire un tour du côté du Rikimbili à Cuba et du Jugaad en Inde également.

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Le point commun ? La volonté d'ouverture en contestation avec le monde qui nous entoure, le design ouvert sur l'extérieur plutôt que celui qui se dissimule derrière son masque.

Je vous propose donc une série de 4 objets piochés dans l'histoire du design. La Tin Can de Victor Papanek pour son esthétique brute, Autoprogettazione de Enzo Mari, l'iMac G3 d'Apple, la commode de Droog design, LANNA Factory de think Studio.

 

Merci pour votre lecture et à bientôt !

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